Ferme Depotter

Carte d’identité de la ferme

Soutien

  • Superficie : 50 ha
  • Période : 2024-2027

La ferme évolue pas à pas

Jos, Els et leur fils Jean-Baptiste représentent la troisième génération sur cette ferme, qui était autrefois une briqueterie. Le grand-père a commencé à cultiver après la guerre, sur des terres avec des pierres et du gravier. Son père a essayé d’améliorer les terres et a également élevé des porcs. En 1998, Jos et Els ont repris l’exploitation. Ils cultivent un sol lourd (humide) de polder qui a été partiellement excavé pour la production de briques. En 2003, ils ont arrêté l’élevage de porcs et ont décidé de se concentrer sur la santé des sols. Ils se sont maintenant convertis en une ferme de culture (céréales d’été et légumineuses) avec une approche agro-écologique et régénérative. L’idée est que c’est le sol qui fait le travail : la vie dans le sol aide à combattre les maladies et à nourrir les plantes.

Leurs objectifs :

  • Utiliser le moins possible de produits chimiques dans les cultures (insecticides, fongicides, régulateurs, engrais)
  • Augmenter le carbone du sol pour renforcer la vie du sol
  • Améliorer la structure du sol pour faciliter le travail du sol pour le semis direct.

Ils ont connu une baisse des ventes, mais celle-ci est compensée par une réduction des coûts de production (intrants chimiques, carburant, frais de mécanisation).

 

Jos choisit le moment du travail des cultures en fonction du rythme de la vie du sol, tant pour les semis que pour la fertilisation. Chaque année, il évalue ses pratiques et les adapte si nécessaire. Jos s’efforce toujours de devenir plus durable.

Les principales pratiques agro-écologiques qu’il met en œuvre sont les suivantes :

  • Semis direct et travail minimal du sol (jusqu’à 5 cm)
  • Couverture permanente du sol et utilisation d’engrais verts
  • Réduction de l’utilisation d’engrais chimiques (arrêt à 100 % d’ici 2021)
  • Utilisation de lisier provenant d’exploitations voisines
  • Production végétale avec utilisation limitée de protection chimique des cultures (pas d’insecticides ni de régulateurs de croissance, utilisation limitée de fongicides), utilisation limitée de fongicides)
  • Expérimentation avec du thé de compost fait maison et des bactéries d’acide lactique
  • Production de ses propres semences
  • Paille hachée laissée sur le sol pour nourrir la vie du sol
  • Plus de drainage
  • Initiatives en faveur de la biodiversité : Mélanges de faune, collaboration avec les apiculteurs, sites de nidification, sauvetage de la faune…

Leurs motivations personnelles sont :

  • Assurer la survie de l’exploitation familiale
  • Améliorer les conditions de travail de leur couple (horaires de travail)
  • La réduction de la dépendance vis-à-vis des partenaires extérieurs
  • Améliorer la résilience aux variations climatiques (sécheresse au printemps/été, fortes pluies en hiver)
  • Vivre en harmonie avec la nature, redonner vie au sol

En 2007, les premières mesures ont été prises en faveur de l’agriculture sans labour, et ce afin de réduire les coûts. Ils ont également commencé à appliquer des cultures de couverture et à augmenter la fertilisation organique. En 2012, Jos a introduit la féverole d’été et l’avoine d’été dans la rotation. Pour réduire davantage les coûts et augmenter le carbone dans le sol, le semis direct a été mis en place.

Cependant, il est difficile de cultiver des légumes, des pommes de terre et même des betteraves sucrières sans labourer le sol des polders. C’est pourquoi l’entreprise a cessé de cultiver la betterave sucrière en 2018 pour ne plus cultiver que des céréales et des légumineuses. Ils ont opté pour des cultures d’été au lieu de cultures d’hiver : de cette manière, l’eau de pluie peut s’infiltrer tranquillement dans le sol en hiver, moins d’intrants sont nécessaires et une plus grande fenêtre de temps est disponible pour le désherbage mécanique. En 2020, Jos a cessé d’utiliser des insecticides et des régulateurs de croissance. En 2021, il a commencé des essais sur le terrain en utilisant des bactéries d’acide lactique. En 2023, les premières mesures de lutte mécanique contre les mauvaises herbes ont été prises avec un travail minimal du sol (max. 5 cm de profondeur). Ils ont également conclu des accords de gestion (bandes herbeuses et florales) avec la VLM.

Objectifs

Biodiversité & Farming for Climate

RESTAURONS LA BIODIVERSITÉ

Initiatives en faveur de la biodiversité : mélange pour la faune, coopération avec les apiculteurs, installations de nidification, sauvetage du gibier… 

Alimentation durable @Farming For Climate

RENDONS L’ALIMENTATION PLUS DURABLE

Commercialisation locale des céréales.

Préserver l'eau @ Farming For Climate

AMÉLIORONS LA QUALITÉ DE L’EAU

Production sans protection chimique des cultures, réduction de l’utilisation d’engrais chimiques, pas de drainage.

Sequestration du carbone @Farming For Climate

SÉQUESTRONS DU CARBONE DANS LES SOLS

Non labour, compostage, biostimulants.

Partage des connaissances @Farming For Climate

ENSEIGNEMENT & PARTAGE

Jos partage ses connaissances dès qu’il en a l’occasion, par exemple lors de la Journée de l’Agriculture.