La journée internationale des animaux de ferme

Les origines de cette journée 

La journée internationale des animaux de ferme, célébrée chaque 2 octobre, est une initiative qui cherche à éveiller les consciences sur le bien-être des animaux d’élevage. Créée en 1983, cette journée coïncide avec l’anniversaire de Mahatma Gandhi, symbole de non-violence et de respect des êtres vivants. À travers cette journée, il est essentiel de porter un regard critique sur les conditions de vie des animaux dans les systèmes d’élevage intensif, souvent marqués par des pratiques qui suscitent des préoccupations éthiques et environnementales. 

Le bien-être animal dans l’agriculture agroécologique  

L’agroécologie favorise le bien-être animal en offrant aux animaux une vie plus naturelle et en les intégrant de manière plus durable et respectueuse dans le système agricole. Cela se fait de plusieurs manières : 

  1. Espace et liberté de mouvement : Dans les systèmes agroécologiques, les animaux disposent souvent de plus d’espace pour se déplacer, paître et exprimer leur comportement naturel. Ils ne sont pas confinés dans de petites cages ou étables industrielles, comme c’est souvent le cas dans l’élevage intensif. Les animaux ont accès à des pâturages où ils peuvent paître, fouiller ou gratter, selon leur espèce.
  2. Alimentation saine : Les animaux dans l’agriculture agroécologique reçoivent souvent une alimentation variée et naturelle. Par exemple, ils paissent sur des prairies avec diverses espèces de plantes, ce qui améliore leur régime alimentaire et contribue à leur santé. Cela réduit également le besoin de nourriture concentrée ou l’utilisation de soja ou de céréales qui sont souvent importés de loin.
  3. Réduction du stress et des maladies : En gardant les animaux en plus petits groupes et en leur offrant plus d’espace et de liberté, ils subissent moins de stress. Cela réduit le risque d’épidémies de maladies, fréquentes dans l’élevage intensif en raison de la surpopulation et des mauvaises conditions de vie. Les agriculteurs agroécologiques utilisent également des méthodes naturelles pour prévenir les maladies, telles que le pâturage en rotation, qui empêche l’accumulation de parasites dans le sol.
  4. Pâturage en rotation : Dans de nombreux systèmes agroécologiques, les animaux sont déplacés entre différentes parcelles de terre (pâturage en rotation), ce qui permet aux prairies de se régénérer. Cela profite non seulement au sol et à l’écosystème, mais garantit également aux animaux un accès à de l’herbe fraîche et nutritive. Cela favorise leur santé et leur bien-être de manière naturelle.
  5. Respect des comportements naturels : L’agriculture agroécologique encourage les animaux à exprimer leurs comportements naturels. Par exemple, les poules peuvent gratter et prendre des bains de poussière, les cochons peuvent fouiller, et les vaches peuvent brouter naturellement. Cela contribue à leur bien-être physique et mental. 
  6. Moins de dépendance aux antibiotiques : Comme les animaux dans les systèmes agroécologiques sont généralement en meilleure santé, il y a moins besoin d’antibiotiques préventifs, souvent utilisés dans l’élevage intensif. Cela profite non seulement aux animaux eux-mêmes, mais contribue également à prévenir le développement de la résistance aux antibiotiques, un problème majeur dans l’élevage conventionnel. 

Grâce à ces approches, l’agriculture agroécologique offre un meilleur environnement de vie pour les animaux, où ils sont plus sains et plus heureux. Ce type d’agriculture considère les animaux comme une partie intégrante de l’écosystème, plutôt que comme de simples moyens de production, ce qui aboutit à un système plus éthique et durable. 

Quelle est son importance chez nous ? 

En Belgique, un rapport de l’association GAIA met en lumière les défis persistants en matière de bien-être animal. Malgré des avancées, comme l’interdiction du broyage des poussins, certaines pratiques, telles que le gazage, demeurent autorisées. Environ 50 millions de poulets sont élevés chaque année en Wallonie, et beaucoup d’entre eux subissent des conditions de détention qui ne répondent pas à leurs besoins naturels. Selon un sondage Ipsos, 86 % des Belges expriment le souhait que le bien-être animal soit inscrit dans la Constitution, ce qui témoigne d’une préoccupation grandissante au sein de la population concernant cette problématique.  

 

Et Farming for Climate dans tout cela ? 

Chez Farming for Climate, notre mission est d’encourager la transition de l’agriculture industrielle à l’agriculture agroécologique en Belgique. Bien évidemment, le bien-être des animaux fait partie intégrante de cette agriculture : 

  • Les animaux disposent de plus d’espace pour se déplacer, paître et exprimer leur comportement naturel, 
  • Une alimentation variée et naturelle (par ex. prairies riches en herbes), 
  • Comme les animaux dans les systèmes agro-écologiques sont généralement en meilleure santé, on a moins besoin d’antibiotiques préventifs. 

Dans ce contexte, l’ASBL Farming for Climate émerge comme un acteur clé dans la promotion d’une agriculture respectueuse du bien-être animal. En intégrant ces principes dans ses initiatives, l’ASBL contribue non seulement à améliorer le bien-être animal, mais aussi à promouvoir une agriculture durable qui répond aux enjeux environnementaux actuels.