La lutte pour la protection de l’environnement et le développement de l’agroécologie en Europe a connu des progrès significatifs en 2024, avec l’adoption de plusieurs mesures législatives. En Belgique et au Parlement européen, les initiatives visant à restaurer les écosystèmes et à promouvoir des pratiques agricoles durables ont pris de l’ampleur, répondant aux préoccupations croissantes liées à la crise climatique et à la perte de biodiversité.
La loi européenne sur la restauration de la nature
L’une des mesures phares est la « loi sur la restauration de la nature« , adoptée par le Parlement européen en juin 2024. Cette loi, issue du Pacte Vert pour l’Europe, a pour objectif de restaurer 20% des écosystèmes terrestres et marins de l’Union européenne d’ici 2030, avec une perspective plus large de restaurer l’ensemble des écosystèmes dégradés d’ici 2050.
Cette législation impose aux États membres de réhabiliter des zones écologiquement importantes telles que les terres agricoles, les zones humides et les forêts. Elle est essentielle pour inverser les effets de l’agriculture intensive et de la dégradation environnementale ! En parallèle, la loi prévoit des mesures de résilience face aux impacts des chocs climatiques, en renforçant la protection des écosystèmes contre des phénomènes tels que les inondations et les sécheresses.
Cependant, cette loi n’a pas été adoptée sans résistance. Elle a rencontré une opposition venant notamment de certains gouvernements et groupes politiques, craignant des contraintes excessives pour les agriculteurs, en particulier ceux qui pratiquent une agriculture intensive. Des dispositions spécifiques, comme un « frein d’urgence », ont donc été introduites pour suspendre temporairement les objectifs liés au secteur agricole en cas de circonstances exceptionnelles.
La mobilisation en Belgique
En Belgique, des ONG environnementales telles que Natagora et le WWF-Belgique ont joué un rôle crucial dans le soutien et la promotion de cette loi. Ces organisations – regroupées sous la Coalition belge pour la biodiversité – ont milité activement pour que cette loi soit adoptée, soulignant son importance pour la
biodiversité en Wallonie, à Bruxelles et dans toute l’Europe. Elles appellent désormais le gouvernement belge à transposer rapidement les dispositions de la loi européenne et à restaurer les écosystèmes dégradés.
Selon Philippe Funcken, directeur de Natagora, ce texte est crucial pour inverser la tendance du déclin de la biodiversité et construire un avenir durable. La restauration des écosystèmes permettra également de renforcer la résilience des territoires belges face aux défis posés par les changements climatiques.
L’agroécologie au cœur des priorités
Les efforts en faveur de la restauration des écosystèmes sont étroitement liés aux pratiques agroécologiques, qui promeuvent une agriculture respectueuse de l’environnement. En Belgique, plusieurs initiatives locales ont vu le jour pour soutenir une transition vers des pratiques agricoles durables, réduisant l’utilisation de pesticides et encourageant la biodiversité dans les exploitations agricoles. L’adoption de la loi européenne sur la restauration de la nature s’inscrit ainsi dans cette dynamique plus large, qui vise à protéger les sols et à favoriser des méthodes agricoles plus écologiques.
Vers un avenir plus vert
Les progrès réalisés ces derniers mois, tant en Belgique qu’au niveau européen, marquent une avancée importante dans la lutte pour la protection de l’environnement et le développement de l’agroécologie. La loi sur la restauration de la nature représente un signal fort pour l’avenir, même si sa mise en œuvre devra surmonter de nombreux défis. Les États membres, y compris la Belgique, sont maintenant appelés à prendre des mesures concrètes pour garantir que ces objectifs ambitieux deviennent une réalité et que la biodiversité européenne soit préservée pour les générations futures.